LE SOLEIL
Le Soleil représente le centre de l’homme, le noyau vital de la personnalité.
Bien avant la naissance de l’astrologie, le Soleil était craint et adoré. Les tribus peaux-rouges Séminoles et Sioux célébraient les rites de la puberté au nom du Soleil et dans la civilisation Incas, le roi était appelé « Fils du Soleil ».
Dans la culture grecque, le Soleil prend le nom de Hélios – oeil de Zeus – c’est-à-dire principe divin, regard de Dieu sur le monde. La divinité qui en exprime mieux les caractéristiques est Dionysos qui représente l’énergie, la force dynamique, la virilité à l’état pur. Il ne faut pas oublier en effet la qualité proprement viril de cette planète qui a toujours été opposé à la Lune, féminine et nocturne ; comme Osiris (Soleil) était opposé à Isis (Lune). Dans l’astrologie occidentale, le Soleil représente le Moi conscient, la volonté, la vitalité. Un Soleil à peu près absent d’un horoscope indique que le sujet est faible et qu’il a peu de chances de s’affirmer dans la vie ; inversement, un Soleil en bonne position est signe de bonne santé et de longévité.
Lorsque l’on dit que l’on appartient à un certain signe du zodiaque, cela signifie que le Soleil se trouvait dans ce signe au moment de la naissance. Le Soleil est la synthèse de la personnalité, il détermine le comportement de base et les caractéristiques fondamentales de chacun de nous, mais ce tableau est complété et modifié par la position des autre planètes.
Anatomiquement, le Soleil correspond au coeur, au plexus, aux artères, à la taille, à la partie droite du corps.
LA LUNE
La Lune représente le principe féminin maternel et constitue un archétype de la Grande Mère adorée dans plusieurs civilisations. La Grande Mère, qui est en réalité la Terre Mère, était déjà adorée à l’aube des temps, auprès des civilisations essentiellement agricoles comme celles de l’Egypte et de la Chaldée. L’association avec la Lune était inévitable : c’est elle, en effet qui règle les hautes et basses marées, les récoltes, le cycle menstruel. Les différentes phases de la Lune expriment le principe de transformation et de croissance et, par extension, le rythme du temps. Le calendrier de nombreux peuples est en effet d’origine lunaire.
Au début, la Lune était conceptuellement confuse avec le Soleil et, à certains moments culturels, elle prit des caractères masculins, alors que l’on attribuait au Soleil des traits féminins. Mais la culture grecque précisa la polarité Soleil-Lune, et donc Masculin-Féminin, Lumière-Ténèbres, Jour-Nuit, Réalité-Rêve, etc…
Les représentations de la Lune sont nombreuses et complexes : Héra, l’épouse de Zeus, symbolise la maternité et la dignité conjugale ; mais aussi Hécate, la déesse infernale, divinité de la nuit et des apparitions, qui apparaît dans le silence nocturne avec ses chevaux noirs et apporte cauchemars, sédition, mort.
Au Moyen-Age, en plus de la Lune visible, on croyait à la Lune Noire, c’est-à-dire Lilith. Le concept astronomique et astrologique de Lilith est aujourd’hui encore très confus, mais plusieurs astrologues en tracent encore la position et l’étudient au même titre que les autres planètes. Dans la Bible, Lilith est la première compagne d’Adam, qui se rebella à Dieu et choisit de rester avec les démons.
Dans un horoscope, la Lune représente la partie féminine, l’intuition, la Femme (mère, épouse, amante). Physiologiquement, elle correspond aux ovaires, aux seins et à la partie gauche du corps. Elle règle la digestion et les liquides séreux contenus dans le corps.
MERCURE
C’est l’astre le plus rapide et le plus léger du système solaire et c’est aussi le plus proche du Soleil. Déjà connu dans la culture assyrienne, il occupe un rôle prédominant dans la mythologie gréco-romaine, avec les noms d’Hermès et de Mercure.
Le mythe rapporté par Homère décrit un Hermès « puer divino » qui est aussi un Gredin divin : son premier geste est de voler les boeufs d’Apollon et les tuer pour ensuite les partager en douze portions pour les douze dieux de l’Olympe. Un autre prodige est la création de la Lyre, et donc de la musique.
Hermès, donc, est un garçon versatile, farceur et rapide. Il a le don de la mobilité et de l’action rapide , ses actions déconcertent les dieux et les hommes, il n’a pas de scrupules et il est très astucieux. Il aide tout le monde mais sans aucun principe moral. Sa morale est l’amusement, le jeu, l’insouciance.
L’intelligence caractérisée par la planète Mercure est celle de l’adaptation au milieu selon les lois de l’instinct et de l’avantage égocentrique. Le « puer divin » agit avec désinvolture, se moquant des lois des adultes, fort de sa jeunesse et de son énergie. Selon sa position dans un horoscope, cette planète indique le degré et le genre d’intelligence, la facilité d’apprentissage, les réflexes, la désinvolture dans la vie sociale.
Physiologiquement, Mercure correspond aux poignets, aux bronches, au système nerveux, aux tympans et aux oreilles.
Il représente aussi les enfants, l’homme jeune, les gens de même âge et de même nationalité.
VENUS
La planète de l’amour, comme elle est appelée par l’astrologie populaire, apparaît tôt dans deux cultures différentes, avec deux représentations complètement différentes : d’un côté, dans la religion mithriaque, on a Vénus (Astarté ou Astaroth), symbolisée plar une tête de taureau et une expression affective liée à la génitalité, à la procréation, de l’autre, dans la mythologie grecque, Vénus – Aphrodite, la déesse née d’un coquillage, symbole de la sensualité et de la beauté, de l’harmonie et de la forme. Voici pourquoi, aujourd’hui encore, Vénus est la planète principale du Taureau et de la Balance. Dans le premier, elle exprime son aspect Astarté ; dans le second ses caractéristiques sont celles d’Aphrodite.
Dans un horoscope, Vénus indique les capacités de contact affectif avec le monde extérieur et les façons dont ce contact a lieu, la force des sentiments, l’attitude plus ou moins sensible à la beauté et à la gaieté. C’est aussi le symbole de la créativité artistique et elle permet d’évaluer le charme personnel, l’altruisme, le dévouement. Une Vénus positive est signe de sérénité et de disponibilité aux rencontres, aux échanges, à l’amour. Vénus règle aussi l’attitude hédoniste, donc le désir d’avoir une vie confortable, pacifique et harmonieuse, une atmosphère détendue et favorable. Les joies simples de la vie sont du domaine de Vénus ainsi que l’habilité manuelle.
Physiologiquement, cette planète règle le métabolisme et les fonctions rénales.
MARS
Mars, qui domine le signe du Bélier, est le symbole de l’énergie vitale et du contact agressif avec le monde extérieur. Il correspond au désir du Moi de s’affirmer par une action décidée et impulsive, qui lui donne immédiatement conscience de sa propre force.
En prenant le nom de l’ancien dieu de la guerre, Mars a très tôt représenté la virilité guerrière, les évènements belliqueux, le sang. Il existe aussi un dieu martien d’origine nordique, appelée Tyr, qui s’offre en sacrifice pour la résurrection. Nous pouvons y voir une analogie avec l’aspect martien de Jésus qui, comme le dieu nordique, utilise sa propre énergie pour l’autosacrifice.
Dans l’astrologie, Mars a une valeur de violence et de passion ; il est défini comme la planète du fer et du feu, dynamique et agressif, masculin, en parfaite harmonie avec les caractéristiques du Bélier (où il a le domicile diurne) et du Scorpion (où il a le domicile nocturne). Dans un horoscope, Mars indique si le sujet est colérique et agressif ou bien inhibé, et il montre aussi la capacité à s’insérer dans la lutte pour la vie.
C’est aussi le symbole de la volupté, de la possession, de la domination, de la conquête. L’oralité et narcissisme concernent Mars, ainsii que le sadisme. En général, l’acte sexuel, la puissance virile, le sexe en tant que pulsion de libido sont du domaine de cette planète.
Physiologiquement, Mars règle le tonus et l’activité musculaire.
JUPITER
La tradition lie Jupiter à la richesse et à la chance ; il est indiscutable que son influence soit bénéfique de ce point de vue parce que la forte charge d’optimisme, de confiance en soi et de charme que Jupiter provoque, ouvre bien des chemins dans le domaine des affaires et de l’argent. Cette planète de la « Fortuna Maior », comme elle a été appelée, exprime la possibilité d’une vie heureuse et la charge vitale.
C’est de Jupiter que dépendent la parole, la facilité d’élocution, la force de persuasion, l’autorité.
L’étymologie grecque de Zeus (Jupiter) vien de « vivre », alors que le Jupiter romain signifie « Père de Lumière ». Pour les Juifs Jupiter est Tsedek, c’est-à-dire « juste ». Avec ces trois définitions, il est possible de comprendre comment Jupiter était considéré comme la source de vie et principe de justice. Dans la mythologie, Zeus est celui qui interrompt le rite du sacrifice sanguinaire perpétué par Uranus et Chronos. Zeus détrône son père Chronos et l’oblige à vomir tous ses fils dévorés. Puis il défait les chaînes des cyclopes que son grand-père Uranus avait emprisonnés. Pour cette entreprise, il reçoit la Foudre et le Tonnerre, instruments de sa nouvelle puissance infinie et de son sens de la justice. Presque jamais Zeus n’est agressif : la foudre et le tonnerre expriment toujours une juste colère et l’application d’une loi.
Planète principale du Sagittaire, Jupiter donne à ce signe le sens de l’équité, de la moralité, de la légalité ; il ne s’agit pas d’un sens de la justice abstrait mais du respect canalisé et conformiste des normes établies.
Anatomiquement, Jupiter correspond à la langue et à la bouche ; il règle la circulation sanguine, la croissance, le développement physique.
SATURNE
Si jupiter et considérée comme la planète bénéfique par excellence, Saturne a longtemps eu, hélas, la réputation de « planète maléfique ». Il représente en effet, matériellement et moralement, un principe de restriction, de privation, de renoncement.
Dans la mythologie grecque, Saturne est Chronos, le Dieu, qui, ne pouvant s’adapter à l’évolution et au changement, pour ne pas perdre ses privilèges, dévore ses enfants et réduit à l’esclavage tous ceux qui tentent de menacer son pouvoir. C’est la conservation aveugle et obstinée, la concentration en soi de toutes les énergies. Détrôné par le fils de Zeus et relégué en exil dans les îles des Béats, Chronos représente aussi la solitude, l’abandon, la perte de la liberté.
Planète typique de l’hiver et seigneur du Capricorne, Saturne est la planète qui enlève toutes les illusions et les certitudes, qui dépouille du superflu et reconduit à l’essence originelle; Pour cela, c’est aussi la planète qui renforce la raison, la logique, le sens de la réalité et du concret. Un Saturne positif dans l’horoscope est l’indice d’épreuves difficiles affrontées et dépassées, de maturité, de rigueur logique et de réalisme. Mais un Saturne négatif peut être très dangereux, il peut pousser à la dépression et au renoncement. Saturne est aussi celui qui crée les grandes ambitions et confère la ténacité pour les réaliser à n’importe quel prix. Saturne permet l’ascèse intellectuelle et spirituelle mais aux prix de la rigueur, de la souffrance, de l’effort personnel.
Physiologiquement, cette planète correspond au squelette et aux dents : il règle donc la décalcification osseuse, les arthrites, les rhumatismes et les scléroses.
URANUS
La première des planètes lentes découvertes avec les instruments optiques. Uranus accomplit sa révolutoin du zodiaque en 84 ans et son influence se manifeste avec une rapidité et une imprévisibilité semblables à celles de Mars.
Uranus représente une force primordiale absolue qui crée et vérifie, détruit et impose. Mais il représente aussi la mutilation, la limitation brusque et douloureuse (pensez au mythe d’Uranus castré par son fils Chronos).
Le mythe d’Uranus est présent aussi dans la culture égyptienne, avec un autre nom : Osiris qui fut dépecé, son membre viril jeté à la mer et avalé par un poisson. Uranus contient donc le mystère de la castration et la rupture de l’arc vital dans le sens de continuité. Sur le plan astrologique, il se manifeste comme une énergie soudaine, une pulsion violente et incontrôlable, une rupture brusque avec le passé et les conventions. Il élimine tout e qui entrave le chemin, il abat les obstacles, il réalise les conditions qui font émerger conflits et problèmes. Les crises déchaînées par Uranus ne sont pas nécessairement destructives, elles peuvent aussi être salutaires en aidant à dépasser des situations statiques.
Le temps d’Uranus est le présent : la succession temporelle des évènements, l’enchaînement de cause à effet n’existent plus : tout se résout dans le Maintenant. C’est la planète de l’imprévisible, des occasions prises au vol.
NEPTUNE
De Neptune dépendent tous les élans qui poussent l’homme vers tout ce qui est lointain, géographiquement et spirituellement, et aussi certains excès qui l’éloignent des sentiers de la normalité. De Neptune dépendent les grands voyages, surtout par la mer, les aventures dans les pays exotiques, les aventures mentales dans les régions les plus reculées du psychisme mais aussi des drogues, les hallucinogènes, l’alcool.
Neptune est la planète expérimentaliste par excellence, et sa curiosité s’accompagne d’une très forte sensibilité. Grâce à cette sensibilité, l’élan qui dépend de Neptune se manifeste souvent par la création de nouvelles formes artistiques.
Nous sommes donc loin du changement de type uranien. Neptune agit à longue échéance et son action poursuit des buts qui peuvent échapper à notre compréhension. Poséïdon chez les Grecs, Neptune chez les Romains, le Dieu avait un caractère obscur et litigieux. Son sceptre était le trident et c’est le symbole astrologique avec lequel on représente encore cette planète qui signifie tout ce qui n’est pas conscient et visible. Neptune agite les eaux, provoque les raz-de-marée, avec sont trident, il évoque les monstres de la mer (les monstres de l’inconscient). En aspect négatif dans un horoscope, il peut provoquer l’hystérie, la schizophrénie, la toxicomanie, les crises dépressives.
PLUTON
Découverte seulement en 1930, Pluton est encore, en ce qui concerne ses valeurs symboliques, une planète qu’il faut étudier. Le hiéroglyphe qui le symbolise et construit avec la lettre P majuscule, initiale de l’élément chimique plutonium.
Dans la mythologie grecque, Ploutos est le Dieu des richesses et du sacrifice. Nous savons que le nom de Ploutos n’était pas prononcé volontiers parce qu’il était assimilé à Hadès, Dieu des Enfers. Et Pluton, Dieu romain, avait son règne ans le Tartare, l’empire des morts, de l’invisible. Il est assis sur un trône infernal et il est entouré de plusieurs démons. Il prononce des sentences sans appel et il porte un casque de peau de chien qui le rend invisible, donc deux fois plus redoutable.
Dans le mythe, Pluton-Hadès enlève Perséphone et l’entraîne, par amour, dans les enfers causant ainsi la folie de sa mère Démeter. L’éros du Pluton est donc profond et ne connaît ni les règles terrestres, ni les scrupules, il s’exprime en dehors de toute norme établie et peut être terrible et destructeur. C’est pour cela qu’on attribue Pluton au signe du Scorpion, 8ème signe du zodiaque, règne de la dialectique Amour-Mort.
Comme toutes les planètes lentes, Pluton agit à un niveau profond, en réglant les forces secrètes de la vie. Il domine les expériences parapsychologiques, la magie, le pouvoir occulte de l’esprit, le narcissisme, la force créatrice qui échappe à toutes les règles, les révolutions et la mythomanie.